La saga du «coulage» de l'examen ministériel d'histoire nationale a échaudé le MEES l'année dernière. On n'a jamais su finalement si un enseignant a eu un accès privilégié au contenu de l'examen, contenu dont une partie aurait été éventée par la suite sur les médias sociaux.
Afin d'éviter que pareille situation ne se reproduise, le ministère a cru bon mentionner dans le plus récent Info-Sanction de cette année (numéro 16-17-21) la précision suivante:
RAPPELS AUX ÉLÈVES ET AU PERSONNEL CONCERNANT LES
RÉSEAUX SOCIAUX : Rappeler aux enseignants et aux élèves qu'il est
formellement interdit de partager de l'information relative aux épreuves sur
les réseaux sociaux ou ailleurs.
Aujourd'hui avait lieu l'examen ministériel de cinquième secondaire en français écriture. Juste comme ça: doit-on comprendre que deux élèves ne pouvaient pas parler de l'examen sur Facebook? Si c'est le cas, seront-ils accusés de tricherie? Un enseignant qui met en ligne le contenu de ses cours, dont ceux sur ce type d'examen, a-t-il contrevenu à cette directive? Le MEES a-t-il organisé une veille médiatique sur les réseaux sociaux à cet effet? Enfin, n'est-il pas paradoxal qu'on tente d'interdire aux élèves l'utilisation des médias sociaux alors qu'on les incite à utiliser les technologies de l'information et des communication dans leur parcours scolaire?
Dans les faits, la directive du MEES est assurément floue et montre surtout que celui-ci ne semble pas prendre la pleine mesure de ce que sont des réseaux sociaux.
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