22 février 2010

Test de français, éducation physique et autres bêtises (ajout)

Début de la semaine de relâche. Peut-être une visite impromptue au Barbare érudit ce soir. Mais surtout une grande envie de vacher comme ce n'est pas possible.

Ce matin, lecture des quotidiens. Les sujets ne manquent pas. Mon regard acéré et caustique aussi.

Le test de français des futurs profs

Dans un français douteux, le Journal de Montréal titre: «Le nouvel examen national de français éprouve les futurs enseignants». Éprouve? Ah bon. Un bon dictionnaire indique que tout examen viser justement à éprouver quelqu'un, à mesurer sa valeur. Ici, on est plutôt dans une utilisation fautive de ce verbe (anglicisme).

Le Soleil, qui a publié la nouvelle en premier, nous apprend que le nouvel examen de français que doivent passer les futurs enseignants, le Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFEE), leur cause bien des maux.

Le taux de réussite varie selon les universités et les programmes. À l'Université Laval, on parle de 60 % pour le baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire tandis qu'il est de 70 % en enseignement secondaire. Dans d'autres universités, il peut descendre jusqu'à 25%!

Une constante: les résultats sont généralement plus faibles en enseignement préscolaire et primaire. Aucune surprise ici. Au risque de me faire lancer des briques, les candidats enseignants au primaire sont plus faibles que ceux du secondaire et possèdent un cote R qui le démontre bien. (Ajout: ce passage devait être la bêtise - voir le commentaire de David D'Arrisso)

Ce qu'on remarque également, ce sont les euphémismes, les litotes et la pensée positive de certains décideurs universitaires. En voici quelques échantillons.

- Le doyen de la faculté des sciences de l'éducation de l'Université Laval, Marcel Monette, affirme que les résultats «ne sont pas si catastrophiques que ça.»
- Le doyen de la faculté des sciences de l'éducation, Michel Laurier, faculté ou les étudiants ont obtenu 44% de réussite à ce test en automne: «Selon les indications que j'ai, les étudiants ici font relativement bien. J'imagine que ça peut être pire ailleurs.»
- La coordonnatrice du Centre d'aide à la réussite de l'UQAR, Élisabeth Haghebaert: «Il faut regarder d'où ils partent. Mais il ne faut pas paniquer parce que le taux d'échec est élevé. L'idée, c'est de pouvoir enfin repartir sur de meilleures bases. Il y a une bonne progression. On a bon espoir d'en sauver d'autres à la deuxième reprise. Ceux qui travaillent peuvent y arriver.»

Déjà, M. Laurier suggère de diminuer le seuil de réussite de cet examen. Il craint une pénurie d'enseignants qualifiés dans les écoles. Ah, monsieur Laurier... Premièrement, il y a déjà une pénurie d'enseignants, qualifiés ou pas. Le saviez-vous? Deuxièmement, vous trouvez ça «qualifié» un futur prof qui échoue ce test?

Dans la même veine, il poursuit: «La majorité des enseignants en exercice ne le réussiraient probablement pas. Mais comment peut-on socialement changer un seuil de passage sans que les gens ne lancent de hauts cris et qu'on se fasse accuser de niveler par le bas?» So what que les profs en place ne le réussiraient pas? Ce n'est pas parce qu'il y a des profs qui échoueraient ce test qu'il faut le remette en question. Pourquoi abaisser les uns au niveau des autres?

Dans un aveu éloquent, M. Laurier reconnait: «Le seuil de réussite est trop élevé. Mais si on le baisse, ça va être perçu comme une diminution des exigences. On est coincé.» Quant à moi, il s'agit d'une excellente nouvelle que vous soyez coincé de la sorte.

Personnellement, j'en suis à me demander si ce test ne devrait pas être obligatoire pour tous les intervenants en éducation. Pire! Il y a des jours ou, rempli de désespoir, je me demande même si on ne devrait pas exiger un minimum de culture générale de ceux qui évoluent en éducation.

L'école responsable de tout

Drame à la commission scolaire des Hautes-Rivières, dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu: les élèves du préscolaire n'auront qu'un cours d'éducation physique par cycle de six jours au lieu de trois.

Statistiques à l'appui, de nombreux intervenants dénoncent cette mesure reliée à des coupures budgétaires. Il faudrait au moins 60 minutes d'activité physique par jour.

Mais, ma question: pourquoi est-ce à l'école de s'assurer que les jeunes bougent une heure par jour? Coudonc, faut-il s'assurer de la qualité de leur alimentation! Oups... on le fait déjà.

Tiens, un jeune doit dormir un mimimum de huit heures par jour. C'est essentiel à son bon développement physique et mental. Alors, je propose que l'école doive dorénavant assurer un mimimum de huit heures de sommeil par jour à chaque élève. C'est une question de santé publique!

22 commentaires:

L'engagé a dit…

Pour l'éducation physique (et pour une des rares fois..), je ne suis pas d'accord avec vous.

Les bienfaits de l'entrainement et le développement des facultés pour développer une saine hygiène de vie sont du ressort de l'école.

Pourquoi?

Nous sommes liés politiquement, socialement, économiquement et écologiquement à la santé des autres membres de la société.

Si un large pan de la société fume, boit, mange mal et fait peu d'exercice, nous en payons tous le prix.

Un patient à l'hôpital qui souffre de morbidité, un autre qui doit soigner un cancer qui aurait pu être évité, une industrie agroalimentaire qui pollue et cause ainsi d'autres maladie sont les conséquences d'un manque global d'instruction à l'égard de la santé.

Où donner l'information vitale si ce n'est à l'école. Toutefois, développer de saines habitudes, c'est justement une question d'habitude.

Le rôle de l'école est justement de pallier certaines des lacunes des parents.

Si nous vivions dans une société où tous les parents étaient des pères masqués, nous n'aurions pas à nous soucier du sport à l'école et de l'instruction par rapport aux saines habitudes de vie.

De la même façon que vous constatez que certains enfants arrivent moins gâtés que d'autres à l'école en matière d'apprentissages intellectuels, certains arrivent «complètement analphabètes» en matière de santé.

Si nous pouvions diminuer, grâce à cette prévention, les couts en matière de santé, il resterait plus d'argent pour l'investir dans l'école.

Enfin, les meilleures écoles privées offrent musique et sport comme activités tous les jours, personne, dans ces écoles, ne nie l'importance d'un tel régime pour accroitre la réussite.

Personnellement, vous avez le choix entre le blog et le sport. Si vous choisissez le blog au détriment du sport, il est normal que votre sommeil s'en ressente... Mais c'est un choix d'adulte responsable, cela vous regarde.

Un enfant n'est pas en mesure de faire un tel choix. Je crois plutôt qu'il faut lui donner la chance d'expérimenter les bienfaits de l'entrainement jusqu'à 17 ans, et le laisser ensuite libre de décider s'il continue. Il pourra ensuite faire la différence par lui-même.

Si on ne lui donne pas cette chance, comment pourra-t-il faire la comparaison?

Jonathan Livingston a dit…

J'ai bien ri... mais c'est assez décourageant finalement pour l'avenir...

Communiquez, pis faites des projets qu'ils disaient. La nouvelle grammaire de 1995 plus facile à apprendre, pfff! La manipulation des syntagmes et des groupes est sûrement maîtrisée!

On en a fait des bévues éducatives depuis 30 ans et, devinez quoi?

Ça continue dans le multitâche numérique!

L'engagé a dit…

En blague : au moins en éducation physique, ils peuvent courir ET écouter de la musique sans pour autant qu'une tâche nuise à l'autre.

Voyez qu'on ne doit pas couper ces heures...

Le professeur masqué a dit…

L'engagé: Nous sommes d'accord sur le fait que nous sommes en désaccord! C'est un début!

«Le rôle de l'école est justement de pallier certaines des lacunes des parents», écrivez-vous.

À mon avis, vous confondez «insctruction» et «éducation». En renommant le ministère de l'Instruction publique en celui de l'Éducation et maintenant en Éducation, Loisirs et Sports, on assiste depuis des années à une dérive de la responsabilité des parents et aussi à une impossibilité pour l'école d'accomplir les mandats qu'on lui confie.

Le rôle de l'école n'a pas pour rôle de compenser les parents «inaptes», sinon que l'État prenne complètement les enfants à sa charge parce que le défi est profondément injuste. Comment l'école peut-elle atteindre les objectifs irréalistes qu'on lui fixe si elle n'a pas tous les pouvoirs quant aux enfants?

Ma boutade sur le sommeil n'en était pas une.

De plus, bien des parents ne se soucient pas du bien-être physique de leur enfant. Ce sont eux qu'il faudrait éduquer! Est-ce à l'État de s'en charger?

Il y a du gros bon sens qui n'existe plus au quotidien. Mes parents m'obligeaient à être dehors une heure par jour: «Va jouer au parc.»

Dans notre monde, dans notre société, tous les loisirs sont devenus organisés et payants. J'ai même vu un gym pour enfants pas loin de chez moi.

Je ne vous ferai pas le discours «Quand j'étais jeune, je m'amusais avec une boîte...», mais comment nos jeunes sont-ils devenus si incapables de bouger et de s'amuser simplement? On avait du plaisir à pratiquer du sport, à être avec nos amis dehors. L'achat de notre premier vélo était un événement. Aujourd'hui...

L'engagé a dit…

Je comprends tout à fait votre nuance entre instruction et éducation...

MAIS

Par rapport à la santé, on ne peut pas seulement enseigner la bio et espérer par la bande que les jeunes feront attention à eux en comprenant que leurs corps est un système délicat et que les maladies s'installent quand ce système se dérègle et que certains gestes accélèrent ce dérèglement.

Ils ont de la misère avec la grammaire et c'est de peine et de misère qu'ils se «bottent le c...» quand il s'agit de faire les efforts suffisants pour passer leur épreuve uniforme, je ne pense pas qu'ils vont donc se prendre d'eux-mêmes en main pour entretenir leur santé si on ne leur a pas d'abord offert ce cadre.

Je suis d'accord avec vous pour dire que ce n'est pas à l'école d'instruire les enfants pour quelque chose d'aussi rudimentaire. Mais qu'est-ce qu'on fait avec ceux qui nous arrivent sans aucune chance de faire d'eux-mêmes cet apprentissage?

Le clou de mon argumentation est qu'on «m'impose» de payer pour soigner les malades du Québec, mais par la bande (et vous êtes sensible à la question des couts pharamineux et des dérives quand l'argent vient de l'État) mes impôts servent autant à soigner qu'à enrichir des entreprises pharmaceutiques, lesquelles ont aussi des subventions pour faire de la recherche sur des problèmes pour lesquels les solutions sont connues liées à l'instruction :

Manger des beaux gros légumes et des fruits, éviter les «poisons» et faire du sport. À ce programme j'ajoute : rester au courant des recherches qui nous permettent de rectifier nos fausses croyances (voir Forum de l'UDM :un verre de lait ça va, deux c'est trop).

Une population qui suivrait un peu plus ce programme serait prompte à dénoncer toute entreprise susceptible de gâcher les efforts qu'elle entreprend (pollution, malbouffe, voir absolument le film FOOD INC.).


Je vois le sport comme une carotte, mais n'oublions pas qu'il n'y a plus de Passe-Partout et qu'il y a trop de virtuel, de jeux , de wifi ET DE RITALIN.

Je suis donc d'accord avec vous sur le principe de la liberté et sur la responsabilité des parents, mais comme je paye déjà assez cher pour une population vieillissante, je n'ai pas envie non plus de payer pour les problèmes de santé des plus jeunes.

Construisons des piscines et des patinoires, pas des hôpitaux. (notez que ce n'est pas le partage qui me dérange, mais le gaspillage... une assurance privée vous charge plus cher si vous fumez, c'est le marché des risques, mais à la RAMQ, le fumeur paye-t-il plus cher? Non, nous nous divisons la facture, puisque je suis obligé
de payer, j'exige donc que pas un enfant n'échappe à l'«instruction sur les méfait de la cigarette», le sport (quoique je préfère «l'entrainement») à l'école est l'aboutissement de cette logique)
Si pour y arriver nous devons faire un peu d'endoctrinement (faire faire du sport pour en découvrir le plaisir), je préfère celui-là au charabia bien pensant du cours d'ECR qui n'évalue rien d'autre que l'aptitude au dialogue.

Au moins, au 3000m, tu peux vérifier un progrès...


En un mot, vous avez sans doute raison, mais le prix à payer me semble trop élevé si vous vous trompez, tandis que si vous avez raison et que l'on fait quand même cette dépense, on n'établit quand même pas une république théologique. Les Ayatollah de la santé qui vous énervent vous énervent peut-être plus à cause de leur personnalité que de leur propos ;)


Charles
(un peu long, désolé)

unautreprof a dit…

Bah, pour le commentaire sur le français des enseignants du présco et du primaire, allez-y, nous sommes bien habitués de ce genre de commentaires de nos "collègues" du secondaire.
On entend d'eux aussi que nous sommes responsables de l'affaiblissement des élèves car nous nivelons vers le bas. Et nous, de notre côté, nous blâmons les parents ou les CPEE. Pourquoi pas?
Je me questionne quand même, la cote R indique t-elle nécessairement une meilleure maîtrise du français? Vos collègues qui enseignent d'autres matières que le français ont-ils en général une aussi bonne maîtrise de la langue?

Le professeur masqué a dit…

Un autre prof: il y a d'excellents enseignants au primaire. Mais si tu regardes les chiffres, c'est dans ce programme qu'on retrouve les cotes R les plus faibles. Est-ce à dire que ce sont tous (toutes conviendrait mieux...) des nouilles? Non.

L'enseignant au primaire a une tâche complexe et exigeante. Il doit être multitâches... et multimatières. En même temps, je crois qu'on devrait leur donner les moyens pour qu'on puisse être plus exigeant avec eux. En Finlande, la formation des profs de primaire est bien plus avancée qu'ici.

Un prof au primaire doit posséder et les maths et le français et les sciences et... J'ai de la difficulté à voir des profs au primaire qui n'aiment pas les maths. Comment vont-ils donner le goût aux enfants de cette matière? De même, quand j'entends les «quand qu'on» de profs du primaire, ça me fait mal aux oreilles.

Si tu lis ce que j'ai écrit, quant à moi, je serais exigeant avec tout le monde te en français et en culture générale. Un prof qui ne sait pas placer le Japon sur une carte, peu importe la matière qui enseigne, ça m'embête fortement.

L'engagé a dit…

Vraiment désolé de me «répandre», mais pour Unautreprof, la cote R demeure fondée sur l'écart-type, sauf que l'on se sert des notes des camarades au secondaire pour mesurer «l'indice de force de groupe» Miss Math pourra nous l'expliquer, c'est assez complexe.

Si tout le monde baisse (qualitativement en français), j'aurais tendance à croire que l'on ne s'en rendrait pas compte, mais je pense que les forts en français (qui le sont en général partout) tendent à donner un coup de pouce à leur cote grâce à l'écart qu'ils arrivent à creuser, «et non en dépit de». Je ne sais pas si ça répond à votre première question. Disons qu'une très haute cote (35 et plus?) témoigne assurément d'une maitrise supérieure de la langue.

Par contre, une cote de 28 peut-être fondée sur d'excellents résultats en français que viendraient amoindrir des échecs en ... éducation physique (car les moyennes y sont hautes!).

unautreprof a dit…

Je me rappelle de cette fameuse cote, dans mon programme d'arts et lettres où personne n'échouait mais où rares étaient nos résultats supérieurs à 85%. Bonjour l'écart-type!

PM : C'est vrai que la formation du primaire est trop générale. Personellement, même si j'étais en adaptation scolaire, j'ai eu l'impression de perdre mon temps à l'université. Le programme de 2ième cycle que je suis actuellement est fichtrement plus stimulant et pointu. Vive la psycholinguistique!

Je suis aussi exigeante. Je comprends bien. Par contre, je ne crois pas qu'au primaire nous ayons le monopole des expressions inadéquates. Des «quand qu'on» doivent aussi exister au secondaire, non?

David D'Arrisso a dit…

"Une constante: les résultats sont généralement plus faibles en enseignement préscolaire et primaire. Aucune surprise ici. Au risque de me faire lancer des briques, les candidats enseignants au primaire sont plus faibles que ceux du secondaire et possèdent un cote R qui le démontre bien."

Euh... Prêt pour les briques Monsieur Masqué?
Portez bien attention... Vos futurs collègues du secondaire se font souvent "rosser", du point de vue de la cote R, par les futures "maîtresses d'école"... et encore davantage, ô scandale!, par les futurs "éducateur" physique.

Cote R du dernier candidat admis à l'automne 2009...

Université de Montréal
Éducation préscolaire et enseignement primaire : 24,015
Éducation physique: 26,542
Enseignement au secondaire...
-ECR: 21,927
-Français: 23,316
-Mathématiques: 23,219
-Sciences et technologie: 24,007
-Univers social: 25,889
Français, langue seconde: 21,784
Adaptation scolaire: 23,015

UQAM:
Éducation préscolaire et enseignement primaire: 25,000
Enseignement au secondaire:
-ECR: 20,000
-Français: 23,000
-Mathématiques: 20,000
-Science et technologie: 20,000
-Univers social: 24,000
Adaptation scolaire et sociale
-Primaire: 24,000
-Secondaire: 22,000

Sherbrooke:
Éducation préscolaire et enseignement primaire: 22,0
Éducation physique: 24,7
Enseignement au secondaire:
-Français: 21,4
-Mathématiques: 22,6
-Sciences et techno: 22,9
-Univers social: 23,2
Anglais, langue seconde:21,5
Adaptation scolaire:21,5

Alors cher Prof Masqué, allez donc voir les données avant de colporter, sur votre humble et estimé blogue, ce genre de stéréotype qui ne vous fait point honneur.

unautreprof a dit…

C'est toujours convaincant lorsqu'on fait une belle erreur dans un commentaire qui aborde la qualité du français!
Oups!
Personnellement (je me reprends avec une subtilité digne de l'heure qu'il est), je... vais me taire.

Le professeur masqué a dit…

M. D'Arisso: Eh bien vivent les briques! Cela étant corrigé, une question: dans l'ensemble, ces cotes R, est-ce bien fort?

Autre prof: si tu avais une barbe, tu rigolerais de moi.

Anonyme; hey du con qui disais que je censurais mes messages l'autre fois, vlan dans les dents!

unautreprof a dit…

Qui dit que je n'ai pas de barbe?

Le professeur masqué a dit…

Un autre prof: mon instinct.

Anonyme a dit…

Personnellement, je trouve le test de français d'une stupidité incroyable. Il n'évalue pas réellement la qualité du français des enseignants, mais leur capacité à retenir par coeur des exceptions en vue de passer l'examen. Cet examen porte sur les exceptions de la langue française et non sur leur connaissance de la grammaire.

Or, dans mon métier d'enseignante au primaire, je dois enseigner les règles habituelles à mes élèves. Je dois connaître les exceptions, certes... mais j'ai accès à ma grammaire pour celles qui pourraient m'échapper lorsque j'enseigne au 3e cycle... et l'utilisation de tels outils devant les élèves démontrent leur importance. En tant que généraliste, je ne peux pas être parfaite dans tous les domaines. Je peux seulement me préparer AVANT ma leçon afin de donner aux enfants les notions appropriées.

Bref, ce test est ridicule et ne sert pas à grand chose. Seule la partie écriture vaut quelque chose selon moi.

marâtre

bobbiwatson a dit…

"J'ai de la difficulté à voir des profs au primaire qui n'aiment pas les maths": lire JdM du mardi 23 février, p. 37.

"De plus, bien des parents ne se soucient pas du bien-être physique de leur enfant. Ce sont eux qu'il faudrait éduquer! Est-ce à l'État de s'en charger?": idée géniale à soumettre au MELS. On formerait à la base.

Le professeur masqué a dit…

Marâtre: dans un des textes du Soleil, on voit quatre questions. Assez faciles, à mon avis. pas d'affaires d'exceptions. Mais je ne sais pas pour le reste.

David D'Arrisso a dit…

Pour revenir à votre question sur la cote R, disons que malgré la légère hausse des dernières années (du moins pour l'UdM), pour des formations professionnelles universitaires contingentées, ces données sont plutôt...disons..."moyennes". C'est en grande partie dû au fait que certains programmes ne font pas toujours leur contingent, et donc, que le jeu de sélection ne s'y fait pas nécessairement sentir.

Et avec les enquêtes "essssclusives" à répétition du Jounal de Mourial, et la dérèglementation des droits de scolarité qui s'en vient, j'ai bien peur que ça ne s'améliore pas dans les années à venir.

Le professeur masqué a dit…

M. D'Arrisso: il y a aussi le fait que la profession d'enseignant est moin$ intére$$ante. Les conditions de travail se sont détériorées, il faut un bac de quatre ans et la plupart des postes sont souvent précaires. Les candidats avec un peu d'envergure ne sont pas fous: ils vont ailleurs.

Anonyme a dit…

Je parle du CÉFRANC, qui est un test de français à passer que j'ai dû faire pour enseigner... qui est supposé être semblable à ce que j'ai fait à l'époque.

marâtre

Le professeur masqué a dit…

La marâtre: tiens, voilà quatre exemples de question. Tu vas voir que ce n'est pas la mer à boire, du moins si on se fie à ces exemples:

http://pdf.cyberpresse.ca/lesoleil/examenfrancais.jpg

Mathieu Angrignon a dit…
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