On apprend que la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a déposé un projet de règlement afin de modifier le calendrier pédagogique afin de permettre que les élèves puissent être à l'école les soirs et les fins de semaine. On ne compterait plus l'année scolaire en jours mais en heures. Le but: réduire le décrochage scolaire. Les écoles auraient ainsi davantage de flexibilité afin de réduire le décrochage scolaire.
Je comprends mal cette idée de changement puisque des dispositions sont déjà prévues dans la convention actuelle pour l'exemple que donne l'attachée de la ministre quant au changement: «Le but, c'est de donner plus de flexibilité aux institutions scolaires pour qu'ils mettent sur pied des projets à la performance solaire ou pour contrer le décrochage. Par exemple, un professeur d'éducation physique pourrait décider de remplacer ses heures de cours par une sortie de ski de fond un samedi.» Or, il existe déjà la notion de temps compensé qui permet ce genre d'activité.
Dans le texte de La Presse, on soulève de nombreux écueils comme la conciliation travail-famille, le transport scolaire, les failles reconstituées, les services de garde, etc.
Honnêtement, je ne vois pas où la ministre veut en venir avec cette idée. Même les commissions scolaires n'avaient pas demandé une telle initiative, affirment-elles.
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Différents articles publiés aujourd'hui montrent que tous els acteurs du milieu scolaire ne comprennent pas ou veut en venir la ministre avec son initiative.
Dans Le Devoir, la mesure est incompréhensible pour les intervenants en éducation. Dans les réactions à cet article, on signale que des groupes FaceBook contre cette initiative se sont déjà formés.
Dans un premier article du Journal de Montréal, certains se demandent s'il ne s'agit pas d'une stratégie alors que le gouvernement est en négociation avec les enseignants pour le renouvellement de leur convention collective.
Dans un deuxième texte, le critique de l'opposition en matière d"éducation, Pierre Curzi, se demande s'il ne s'agit pas d'une façon d'accommoder les écoles illégales. J'ai mes grosses réserves quant à cette idée.
Dans tous les cas, la ministre doit clarifier la mesure qu'elle entend implanter.
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Voilà ce qu'elle fait dans ce texte et dans cet autre texte .PMT pourra dormir tranquille le samedi. Moi aussi.
9 commentaires:
Fascinant ... On lit une, on tombe sur l'autre.... Naviguer de blogues en blogues c'est comme ouvrir des bouteilles à la mer et, parfois, s'intéresser à la note. Je reviendrai !
PMT a fait un billet là-dessus aussi...
J'suis littéralement sur le cul!
Z'ont pas pensé aux coûts engendrés et aux répercussions sur les familles et leur qualité de vie ces cancres...
T'as vu, même si je suis fâché comme pas possible j'ai pas sacré
Osti que j'suis hot!
ben moi... je vais vous dire que je ne suis pas contre l'idée et je vais vous expliquer pourquoi!
Mon fils "full ado" sur le bord du décrochage en a rien à cirer de se lever le matin à 6:30 pour se rendre à l'école. Mon fils reste à la maison le soir seul isolé parce qu'il ne recherche pas la compagnie de ses pairs qui consomment pot et autres substances. Il est plus éveillé en soirée.
Avant de rejeter une idée du revers de la main... il faut toujours voir avec un autre oeil. Ouvrir l'école sur de plus grandes périodes pourrait à mon avis diminuer certains problèmes de société.
Le week-end tel qu'il était connu 50 est un concept révolu.
Je ne dis pas que ça doit s'appliquer aux petits... mais à des grands fafouins comme le mien, je suis certaine qu'une telle mesure serait bénéfique.
Il a été prouvé que l'ouverture des écoles dans les quartiers très pauvres de certaines villes aux États-Unis à aider à enrayer la délinquance et que cela a pu développer un sentiment d'appartenance à la communauté.
Bon...
Je vais arrêter avant de me faire lancer des tomates.
Où la ministre veut en venir? Faire peur pendant pendant tout ce qui se brasse du côté syndical...
Mes enfants ont vécu dans une école où il y avait presque annuellement des activités de ski de fin de semaine. Ces journées d'activités étaient compensées par des journées de cours ... souvent. Je pense que c'était un cas de gestion interne. À cette époque nous avions un nouveau directeur qui provenait d'une école "sport-études". Il facilitait le tout.
Mais j'ai aussi connu des écoles où les enseignants "amenaient bénévolement" leurs élèves en activités de fin de semaine.
Pourquoi mettre la fin de semaine dans l'horaire régulier des écoles?
Les fins de semaines permettent aux jeunes du secondaire, du collégial et de l'université de pouvoir travailler pour se faire des sous.
Notons que ceux qui font des activités sportives de fin de semaine ne doivent pas travailler: ça coûte cher ces activités.
Ce n'est pas le MELS qui a préconisé de mettre l'emphase sur les sports? Qui fait du sport la semaine au travers des cours réguliers?
Il n'y a pas que la réforme qui a besoin d'être rectifiée :(
J'ironise... mais s'il devient impossible de savoir si l'élève est en classe ou non parce que plus personne ne sait ce que cela veut dire, et bien il est certain que le taux de décrochage a de bonnes chances de diminuer... Non ?
Juliette : Un sondage démontre que chez 60 à 70 % des adolescents le niveau de somnolence est maximal entre 8 h et 10 h le matin. Si ça peut rassurer votre fils, il existe des profs qui détestent tout autant que lui se lever tôt. La démonstration est ici.
Je suis totalement d'accord avec l'argument du travail... C'est ce que j'ai pensé moi aussi. Ceux qui sont sur le point de décrocher mais qui s'accroche, en plus de travailler à temps partiel, pourraient très bien décrocher n'ayant plus de possibilité de travailler durant l'année scolaire.
Je pense aussi aux parents pour qui il va être plutôt difficile de passer du temps avec leurs enfants.
Il faudrait cesser de penser à "l'école à la carte". Impossible de satisfaire tout le monde. De toute façon tout l'apprentissage scolaire prépare à la vie de travailleur.
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