25 septembre 2007

Martineau en remet une couche!

Dans le Journal de Montréal aujourd'hui, Richard Martineau commente la décision du MELS d'abolir le cours obligatoire d'économie au secondaire. Méchante langue dans le vinaigre, comme d'habitude! Mais parfois, les langues dans le vinaigre, c'est pas mauvais...

6 commentaires:

Ness Eva a dit…

L'article de Richard Martineau est délicieux!!! Je n'ai pu m'empêcher de sourire...

Depuis que "univers social" existe, ils ont 6 périodes par cycle de 9 jours. En anglais, on a 4 périodes par cycle et on est une matière diplomable et nos élèves ont de la difficulté à placer toaster et parking dans des phrases... Mais l'univers social et le charbon en Chine, ÇA, c'est important.

PS: Je ne suis pas objective du tout. Je prêche pour ma paroisse, mais j'ai quand même une crotte sur le coeur. Amen.

La Marsouine a dit…

Univers social inclut l'histoire, aussi une matière diplômable... à quatre période par cycle, obligatoire jusqu'en sec 4, optionnel en 5... tk

A.B. a dit…

L'article de Martineau reflète assez bien ma pensée. Plus de biologie. Plus d'économie. L'histoire et la géographie regroupées sous la rubrique univers social. Plus de F.P.S., d'E.C.C., d'enseignement religieux et j'en passe. Mais toujours autant d'heures de cours. Remplis de quoi? Parfois, je me le demande.

Magrah a dit…

---Il est très tard, je viens de relire mon message et il me semble très désorganisé... je pourrais l'éditer, mais je suis trop fatiguée! Je le poste tel quel, d'acc? ;o)---


Je ne sais pas pour vous, mais je ne me souviens pas grand chose de mes cours d'histoire de 4 et d'économie de 5. On dira ce qu'on voudra, les cours où on vous bourre le crâne de trucs hors contexte juste pour vous bourrer le crâne, ça ne vaut rien.

Ceci dit, le commentaire de Martineau sur l'endettement, l'art de budgeter, n'est pas mauvais. Et si ça peut vous rassurer (quoique j'en doute puisque le fait que je sois pro-réforme m'a fait perdre toute ma crédibilité sur vos blogues :oD ), les nouveaux programmes doivent prévoir de toucher ces différents thèmes dans leurs programmes respectifs (domaines généraux de formation).

Ainsi donc, on invite les enseignants à utiliser, par exemple, l'art du budget comme toile de fond à autre chose, en math, en français, etc.

Par exemple, j'ai une unité en anglais de sec.2 qui s'appelle "Smart Shopper" et qui traite des habitudes de magasinage (bonnes ou mauvaises) et où l'élève est appelé à réfléchir et à se prononcer sur ce que sont, d'après lui, de bonnes habitudes de consommation. Il compare ensuite ses propres habitudes avec celles énoncées, etc...

À mon avis, cette nouvelle façon de fonctionner deviendra un meilleur moyen de rendre les jeunes responsables une fois devenus adultes que de leur faire apprendre des trucs à recracher sur leur feuille d'examen... On leur demande d'être critique envers le monde qui les entoure, autant qu'envers eux-mêmes. On ne leur donne pas les solutions qu'on croit correctes, on leur suggère d'y réfléchir et de voir eux-mêmes quelles seraient les options possibles.

Le professeur masqué a dit…

Magrah: vous ai-je déjà dit que tous les points de vue étaient bienvenus ici en autant qu'ils ne contiennent pas de propos injurieux ou mensongers? Alors, pro ou pas pro-réforme, on s'attarde davantage à la qualité des interventions qu'à la thèse défendue. Vous avez vos convictions, j'ai les miennes, d'autres blogueurs ont les leurs et ont échange.

Cela étant dit,pour vous taquiner, je me demande comment on doit appeler les pro-réformes maintenant que le MELS semble vouloir la modifier? Les anti-néo-réforme? : ) J'ai tellement peur que tout cela devienne un fouillis épouvantable ou personne ne sera content.

Concernant votre commentaire, la partie bourrage de crâne en économie et en histoire est très vraie. il y a beaucoup de connaissances et de concepts à retenir avant de passer à la partie que j'appelerais «intégration citoyenne» du cours. À quoi bon toutes ces dates si elles ne débouchent pas sur l'élaboration, de la part de l'élève, d'un éveil à la réalité économique?

Dans ces cours, on a souvent bourré le crâne des élèves et oublié le reste. Sauf que que j'ai connu des profs qui différaient de ce «pattern» et certains enseignent à mon école. De plus, je dois vous indiquer que cet état de choses changeait pas mal, du moins dans mon école, parce qu'on demandait davantage à l'élève de développer sa pensée que de faire le bon choix de réponse.

Là ou je m'inscris en désaccord avec le fait que d'autres cours pourraient servir à faire de l'économie, c'est que ce n'est pas leur but. Ma matière - le français -doit servir à apprendre à l'élève à lire, à écrire, à écouter et à parler, c'est vrai, mais elle doit aussi lui ouvrir les yeux sur la littérature, la beauté des mots... On manque déjà assez de temps pour y parvenir s'il faut en plus que je doive mettre mon corpus au service de l'économie. C'est là le danger: déshabiller Jacques pour habiller Pierre.

Le professeur masqué a dit…

Ness: disons qu'on va vous répondre qu'avec l'anglais en première année, les élèves vont être meilleurs. Dans 10-15 ans, on va s'apercevoir que non et on va faire une nouvelle réforme.

la marsouine: avez-vous vu tout le débat pour s'assurer que le programme d'histoire comprenne certains éléments?

Safwan: rempli de vide, comme celui de Patrick Senécal peut-être?