J'ai surveillé un examen d'univers social ce matin. Je ne remets pas en question le travail de mes collègues. Ils suivent les consignes, les directives, les programmes.
Une banque de six textes et un questionnaire. Toutes les réponses sont dans les textes. Parfois, même dans les questions.
J'ai l'impression qu'un élève fort en français (lecture et écriture) peut le réussir et avoir dormi toute l'année en classe. De façon générale, ce sont les garçons qui seront désavantagés par cette forme d'examen parce qu'ils sont moins habiles en français.
4 commentaires:
Vous avez vu juste encore une fois. J'étudie en univers social et celui-là est un des repproches qu'on fait leplus souvent face aux nouvelles évaluations de cette discipline. Malheureusement, ce n'est pas une faiblesse unique. Plusieurs autres rendent l'évaluation en univers social handicapée et "handicapente"...
1. Cette évaluation est aussi longue à corriger qu'une évaluation de français. Pourtant, on a le double de groupes à corriger...
2. Effectivement, ces examens sont une risée. Je me sens insulté comme enseignant d'histoire! (Voulez-vous s.v.p ne pas embarquer dans cette folie de vocabulaire ronflant de la réforme? Univers social, c'est assez pédant comme nom de domaine! C'est de l'histoire! Mais bon, on essaie d'en faire, au travers de tout ce que le Ministère nous demande de faire maintenant...)
L'examen du Ministère en 4e secondaire est là pour évaluer les "Opérations intellectuelles". Une autre belle façon ronflante de nommer les choses. L'élève moindrement futé va comprendre aisément en lui montrant une photo d'une locomotive et une autre d'un bûcheron qu'on cherche à lui faire dire qu'on a développé un chemin de fer et que les cultivateurs vont tirer un revenu supplémentaire en étant bûcheron...
Au diable le contenu, bonjour les opérations intellectuelles.
Pathétique. Et je ne parle même pas de la compétence 1 où on doit évaluer des questions sans réponse que l'élève doit formuler...
«Cette évaluation est aussi longue à corriger qu'une évaluation de français. Pourtant, on a le double de groupes à corriger...»
Dis-toi que ça réjouit nombre de professeurs de français qui peuvent maintenant compter sur l'oreille attentive de collègues provenant d'autres champs d'enseignement afin de partager sur la lourdeur de cette tâche de correction dont ils ont charge depuis fort longtemps alors que, dans plusieurs autres cours, les gens corrigeaient des examens à choix de réponses... ;)
J'ai fait mon secondaire de 2001 à 2006 et même si les examens d'histoire et de gérographie étaient à choix de réponse dans ce temps là c'était très facile de trouver les réponses à des questions dans d'autres questions.
Et les noms de cours sont vraiment rendu vraiment trop vague pour ce que ça donne.
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