28 septembre 2007

La tâche des enseignants: la débilité continue

Pour les lecteurs qui ne le savent pas, les enseignants doivent remettre à la direction de leur école, pour approbation, un projet de tâche pour l'année scolaire. Il s'agit d'un processus complexe et ridicule comme le témoigne ce billet. Or, cette semaine, deux faits nouveaux viennent appuyer cette opinion.


Ainsi, dans une école de ma commission scolaire, non content de leur demander de compléter cet horaire, une direction a indiqué aux enseignants qu'ils devaient le faire en utilisant uniquement des blocs de 15 minutes, affirmant qu'on ne peut rien faire à l'école en moins de temps. Suivant ce raisonnement, il faut donc 15 minutes pour faire une photocopie, 15 minutes pour appeler un parent et tomber sur une boite vocale, 15 minutes pour aller chercher un livre à la bibliothèque. Je comprends que certains gestionnaires soient si ineffficaces qu'il leur faille 15 minutes pour signer un bon de commande, mais quand même! De là à généraliser cette incapacité à l'ensemble des enseignants, il y a de quoi à être outragé.


Le deuxième fait est que mon syndicat m'a confirmé que je serais coupé d'une demi-journée même si je ne manque qu'une période et que je n'ai rien d'autre à mon horaire ce matin-là. Coupé pour du temps qui n'est pas à mon horaire, coupé pour du temps que je n'ai pas légalement à faire!


Expliquez-moi quelqu'un! On nage en plein délire.

8 commentaires:

¤Enidan¤ a dit…

Nous avons aussi eu la consigne du "au moins 15 minutes"... c'est probablement une consigne patronale... pfff...

Chez nous, ça a rué un peu dans les brancards...

et notre direction "conciliante" (on a le meilleur directeur de la CS) nous a fait des yeux voulant dire... sur papier et dans la vraie vie, c'est deux ;o))

Le professeur masqué a dit…

Enidan: je pense que rien ne vous oblige à le faire. Vous pouvez consulter auprès de votre syndicat local.

La Souimi a dit…

Bordel à bras. C'est effectivement le délire collectif.
Nous n'avons pas la loi du "15 minutes" mais à voir les conneries qu'on impose, ça ne saurait tarder.
On impose même les comités aux enseignants qui prendront leur retraite cette année. Franchement... Aucune considération pour nos doyens qui sont, en passant, d'excellents enseignants dévoués.

Prof Masqué, l'année dernière, je me suis absentée pour la première période du matin et je suis rentrée pour la deuxième période mais je n'enseignais que l'après-midi. J'ai travaillé à mon bureau pendant cette période, j'ai corrigé, j'ai fait plein de trucs. Mais, on m'a coupé l'avant-midi. J'ai eu beau protester, on a coupé. Shlack! Tiens toi!

Bulle a dit…

À l'école où j'étais l'an dernier, c'est le directeur qui rentrait nos tâches à l'informatique, et quelqu’un avait « égrainé » ses minutes en « paquets » de 5 minutes un peu partout dans son horaire… Des heures de plaisir!!! (Je regrette seulement de ne pas l’avoir fait moi aussi, c’aurait été une pré-vengeance…) Si ce n’est pas pour le système informatique, c’est encore parce qu’on ne nous « trust » pas… À quand le « punchage » en éducation comme à la « shop »…

Le professeur masqué a dit…

La Souimi: ibid pour moi, sauf que je suis allé serré la main du directeur (j'ai serré la main du diable, quoi!) à mon retour dans l'avant-midi. J'étais dans l'école, je pouvais le prouver: on ne m'a pas coupé.

Encore plus bordel à bras, hein?

Bulle: je suis pour l'horodateur, le «punch»! Et qu'on nous paie les heures sup!

bobbiwatson a dit…

L'horodateur c'est bon pour les fonctionnaires ... qui fonctionnent. Est-ce que c'est ce qu'on veut que les profs deviennent?

¤Enidan¤ a dit…

temps double les heures sup... ;o)))

Je vote pour...

Anonyme a dit…

Ha! Ha! Ha!

15 minutes pour signer un bon de commande...

15 minutes pour réfléchir aux conditions detravail des profs et à la convention collective.

15 minutes pour rédiger ton projet de tâche...

C'est peut-être à cela qu'il réfléchit, Mario Dumont, dans ton autre billet? Zed ;-)