03 mars 2010

Projet intégrateur: reporté d'un an!

En 2009-2010, le MELS avait décidé de reporter d'une année la matère Projet intégrateur, tout en laissant la possibilité aux écoles de participer à la prolongation de son expérimentation.

Or, voilà que le MELS reporte encore d'un an l'application de celui-ci en raison des inquiétudes soulevées par divers intervenants. La ministre, Michelle Courchesne, soulève même la possibilité que ce cours devienne optionnel.

Chez nous, personne ne s'est précipité pour donner ce cours. Et l'enseignant qui l'a pris m'a immédiatement dit à quel point celui-ci constituait un charge surhumaine. Sur le plancher des vaches, on voyait bien à quel point ce cours constituerait un véritable casse-gueule.

D'ailleurs, toujours sur le plancher des vaches, on constate à quel point les élèves de cinquième secondaire sont mal préparés en terme de choix de carrière et de demande au cégep. L'année dernière, les refus au premier tour seraient plus élevés, semble-t-il. À la fois è cause de résultats insuffisants et de demandes stratégiquement mal effectuées. Ce point demeure à vérifier.

Mais il ne faut pas en parler. Tout va très bien.

7 commentaires:

Sandy P. a dit…

Je renâcle à seconder votre dernière phrase: exempt de nombreuses névroses causées par ce satané pédantisme inculqué dans nos institutions scolaires, la vie au Québec se montre agréable: les gens ont facilement à manger, à se divertir, à penser, accès à des lieux où solidifier leurs amitiés, etc...

Je suis présentement à Trinidad y Tobago, et l'on vit ici aussi formidablement malgré un système d'éducation lacunaire et une criminalité plus violente.

Admettons que je fais ici un constat expéditif, mais je ne vois pas les gens aussi simplement gais au Québec, surtout chez mes copains universitaires. Nos écoles sont obligatoires, et pendant de longues heures, on y apprend tout sauf à être heureux.


Cyniquement vôtre,
SP

Anonyme a dit…

Madame la marquise.

Camille Marcotte a dit…

J'ai entendu entre des branches brousailleuses que le MELS avant l'intention de concocter des examens-gâteaux pour la fin de cette année scolaire, question de pouvoir prouver que la réforme, ça marche!

Est-ce du délire paranoïaque, ou est-ce qu'on vit dans une réalité beaucoup plus triste qu'on me l'a toujours fait croire?

Lucie a dit…

Le fait que les élèves de cinquième secondaire aient eu plus de refus, l'an dernier, est-ce en lien avec la Réforme ?

Parce que là, il va falloir éclairer ma chandelle: la Réforme est arrivée quand, au secondaire ? Ces élèves n'ont pas "vécu" 5 ans de Réforme au secondaire... ni 6 ans de Réforme au primaire, à moins que je ne me trompe.

Donc, les résultats insuffisants et les demandes stratégiquement mal effectuées... on peut les attribuer à quoi ?

Le professeur masqué a dit…

Lucie: actuellement, tous les élèves de cinquième secondaire au Québec ont connu six années de primaire et cinq au secondaire avec la réforme. Ceux de l'an dernier ont connu six ans de réforme au primaire, mais ont été les derniers à vivre sous l'ancien programme de formation. Ce décalage d'un an s'explique par la report de la réforme d'un an au secondaire. De plus, chez nous, les élèves ont eu la possiblité d'expérimenter le projet intégrateur, gracieuseté de la réforme.

Lia a dit…

J'ai suivi une petite formation de deux jours sur le projet intégrateur. La première journée, ma collègue et moi étions assez emballée par ce projet. On en était aux fondements. À la fin du 2e jour, on voyait toutes les difficultés qu'il faudrait surmonter dans notre milieu et on trouvait ça impensable. Par exemple, accompagner les 245 étudiants de 5e secondaire de notre école ne donnerait que 50% de tâche chez nous. Il me semble que superviser 35 projets intégrateurs, c'est déjà du travail à temps plein... Surtout qu'il fallait trouver un mentor, une personne ressource de l'extérieur pour chacun des élèves. De plus, pour pouvoir "arriver" à la fin de l'année en même temps que tout le monde, notre formatrice, qui accompagnait depuis 2 ans des élèves en projet intégrateur, nous a avoué qu'elle avait laissé tomber la correction des fautes d'orthographe dans les sections écrites des projets. Résultat: elle nous montrait de beaux portfolios bourrés de fautes, illisibles. Jamais je n'accepterai une situation pareille... Mais ça, c'est moi.

Le professeur masqué a dit…

Un collègue chez nous fait face à la même montagne. Aberrant.