Comme chaque année ou presque, nos décideurs scolaires empochent des primes au rendement équivalant à 6% de leur salaire annuel. C'est donc près de 1,4 millions $ que se sont partagés en 2009 quelque 102 gestionnaires des commissions scolaires et 92 hauts fonctionnaires des cégeps.
Rien de nouveau, me direz-vous. Il faut bien qu'elles mangent, ces petites bêtes-là.
Sur quoi sont basées ces primes, me demanderez-vous? Sur des attentes précisées en début d'année.
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Dans le cadre des négociations entourant le renouvellement de nos conventions collectives (lire décrets), le gouvernement a l'intention d'inscrire le fait que les ensiegnants sont imputables de la réussite de leurs élèves.
Oui, oui: les enseignants! Ceux qui ne décident pas combien d'élèves par classe ils auront. Ceux qui ne décident pas des services professionnels pour aider les élèves en difficulté. Ceux qui ne décident pas du matériel acheté pour le cours, à moins qu'ls ne le paient de leurs propres deniers...
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Or, voici ce qu'a déclaré Me Bernard Tremblay, de la Fédération des commissions scolaires du Québec: «On ne peut pas imputer à la direction générale le fait qu'il y ait du décrochage dans les commissions scolaires.»
Ah non? Et pourquoi?
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Deux poids, deux mesures. On demande toujours au plus petit de payer pour le plus gros.
4 commentaires:
Bonjour,
Je suis très intéressé à savoir où Monsieur Tremblay a fait cette déclaration. Merci.
Jacques Tondreau
Dans le texte du JdeM en lien. Voici d'ailleurs deux paragraphes complets:
Leur rendement est plutôt basé sur les «attentes qui leur sont signifiées» au début de l'année, explique Me Bernard Tremblay, de la Fédération des commissions scolaires du Québec. «On ne peut pas imputer à la direction générale le fait qu'il y ait du décrochage dans les commissions scolaires», estime-t-il.
«Dans le secteur public, la performance d'un dirigeant ne peut pas être basée sur le rendement comme dans une entreprise privée, plaide-t-il. Il faut qu'elle soit basée sur des objectifs de service à la population.»
Voilà!
Merci.
Fort intéressant d'entendre cela de la bouche du représentant de la Fédération des commissions scolaires.
Dans le dépôt patronal déposé pour le personnel enseignant, on parle pourtant de rendre les enseignantes et enseignants imputables. Lorsqu'on met cela en lien avec l'obligation de résultat et la reddition de comptes découlant de la loi 88 (sur la nouvelle gouvernance scolaire), on voit bien qu'on cherche à rendre responsable le personnel enseignant de la réussite ou de l'échec de leurs élèves.
Or, comme le dit Monsieur Tremblay, si on ne peut rendre imputables les dirigeants de la commission scolaire du décrochage scolaire, je ne voit pas pourquoi le personnel enseignant le serai.
Il est clair que je vais utiliser cette déclaration de Monsieur Tremblay et la diffuser le plus largement possible auprès des enseignantes et enseignants qui seront confrontés bientôt à des conventions de gestion et de réussite éducative dans lesquelles on retrouvera des cibles à atteindre (pour la diplomation, en français, en mathématiques, etc.) avec obligation d'atteindre ces cibles.
Bonne journée
Je partage votre point de vue. Si une direction d'une CS ne se sent pas responsable du décrochage des jeunes, qu'est-ce qu'elle fait?
N'est-ce pas son premier objectif que les jeunes obtiennent un diplome? Sinon, elle sert à quoi? On gère des édifices en ne tenant pas compte de ce qui s'y passe? (Pas loin de la réalité en fait...)
Quant à moi, cette déclaration mériterait une riposte médiatique de la part de nos leaders syndicaux ou même d'un membre de l'opposition à l'Assemblée nationale!
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